Les Diatomées planctoniques (1)

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Dans les mers tempérées, les Diatomées constituent le groupe de microalgues le plus important, notamment par la masse qu'elles représentent.

Facilement observables au microscope optique, elles sont les microalgues les mieux connues (dès 1908, plus de 1000 espèces des eaux françaises étaient répertoriées). La taille d'une cellule varie entre deux et 500 micromètres. Les Diatomées possèdent une enveloppe externe, siliceuse, transparente et rigide, le frustule, lequel est composé de deux parties s'emboîtant l'une dans l'autre. La paroi du frustule qui peut être cylindrique (Diatomées centriques) ou allongé (Diatomées pennées) présente généralement des ornementations d'une extrème finesse et porte chez certaines espèces de longues soies ou des protubérances de formes diverses.

La multiplication des Diatomées se fait essentiellement par division en deux cellules filles identiques. Certaines Diatomées vivent isolées, libres ou fixées par du mucilage à des invertébrés du plancton ou à d'autres Diatomées. Chez d'autres espèces, les cellules restent associées ; une colonie se forme alors qui selon les espèces revêt des formes très diverses.

Les Diatomées peuvent produire des substances actives sur d'autres organismes du plancton et des substances bactéricides. Quelques espèces du genre Pseudonitzschia secrètent une toxine dite amnésiante pouvant rendre les coquillages inconsommables.

Les Diatomées vivant en permanence dans la masse des eaux marines sont dites holoplanctoniques. Certaines espèces benthiques peuvent être facilement mises en suspension et tolèrent bien la vie en pleine eau; elles sont dites tychoplanctoniques.

Dans les mers tempérées, les Diatomées planctoniques présentent deux pics majeurs coïncidant avec l'abondance des sels minéraux, l'un au début du printemps et l'autre à l'automne en conséquence d'un brassage des eaux froides profondes. A la fin du printemps un mètre cube d'eau, quelques mètres sous la surface, peut contenir 50 à 70 000 diatomées.

Rappelons que par le passé, l'accumulation (en mer aussi bien qu'en eau douce) de frustules siliceux de Diatomées sur parfois plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur a conduit à la formation de roches appelées diatomites (cf Diatomées fossiles).


Thalassiosira eccentrica, une valve :

Diamètre : 46 microm.

Thalassiosira eccentrica

Idem, une valve :

Diamètre : 35 microm.
Nota : la rosette centrale est, dans cette valve, composée de 8 aréoles et non de 7.



Thalassiosira eccentrica


Stephanopyxis palmeriana, colonie de cellules vivantes :

Diamètre d'une cellule : 38 microm.
Hauteur moyenne d'une cellule : 33/66 microm.

Stephanopyxis palmeriana



Coscinodiscus granii,
cellule vivante en fin de duplication, vue cingulaire :

Diamètre : 195 microm.
Noter : la surface des valves est fortement bombée

Coscinodiscus granii


Coscinodiscus marginatus,
une valve :

Diamètre : 36 microm.

Coscinodiscus marginatus


Coscinodiscus oculus-iridis,
une valve :

Diamètre : 129 microm.

Coscinodiscus oculus-iridis



Coscinodiscus wailesii,
cellules en vue valvaire et en vue cingulaire :

Diamètre moyen : 230 microm.

Coscinodiscus wailesii

Idem, cellule en vue valvaire et 2 cellules en vue cingulaire; nombreux petits chloroplastes :

Diamètre de la valve :  210 µm (peut atteindre 500 µm). 
Diamètre des 2 cellules : 120 µm. Hauteur moyenne des 2 cellules : 45 µm.

Coscinodiscus wailesii

Idem, détail de 2 surfaces valvaires :

Diamètre des valves :  190 et 165 µm 

Coscinodiscus wailesii

Actinocyclus octonarius, plusieurs cellules et une valve :

Diamètres des cellules : 30 à 57 microm.
Diamètre de la valve : 39 microm.

Actinocyclus octonarius

Actinocyclus octonarius


Rhizosolenia curvata (?), cellule vivante :

Longueur  : 470 microm.
Largeur : 52 microm.


Rhizosolenia curvata

Idem :

Longueur  : 485 microm.
Largeur : 67 microm.


Rhizosolenia curvata

Rhizosolenia imbricata, fragment d'une chaine de cellules imbriquées les unes dans les autres :

Longueur une cellule : 213 microm.
Diamètre : 9 microm.

Rhizosolenia imbricata

Idem (?)une cellule :

Longueur une cellule : 210 microm.
Diamètre : 20 microm.

Rhizosolenia imbricata


Rhizosolenia hyalina (Pseudosolenia calcar avis ?), bipartition cellulaire, différentes phases du cycle :

Longueur une cellule : 180 à 300 microm.
Diamètres : 21 à 26 microm.

Rhizosolenia hyalina



Neocalyptrella (Rhizosolenia) robusta, cellule vivante :

Espèce présente dans les mers chaudes (G.R. Hasle & E.E. Syvertsen)

Longueur  : 570 microm.

Diamètre : 125 microm.

Rhizosolenia robusta

Idem : bipartition cellulaire, différentes phases du cycle

Longueurs cellulaires (µm) : A, 570; B, 620; C,300; D, 460; E, 470; F, 540
Diamètres (µm) : A, 125; B, 148; C, 145; D, 125; E, 122; F,123

Rhizosolenia robusta


Rhizosolenia setigera et Rhizosolenia pungens ; cellules vivantes :

Longueur  totale R. setigera : 725 microm. Longueur totale R. pungens : 377 microm.
Diamètre R. setigera : 17 microm. Daimètre R. pungens : 13 microm.
Noter la forme différente 
des extrémités effilées (processus) des 2 espèces.

Rhizosolenia


Rhizosolenia setigera, bipartition cellulaire, différentes phases du cycle :

Longueur totale d'une cellule : 400 à 500 microm.
Diamètre : 13 à 15 microm.

Rhizosolenia setigera


Rhizosolenia styliformis, extrémité d'une cellule, en vue cingulaire :

Diamètre : 27 microm.
Noter la forme des bandes cingulaires

Rhizosolenia styliformis


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