Les Phytoflagellés planctoniques
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
La
cellule des Phytoflagellés est équipée
de un ou plusieurs flagelles.
Dans
cet ensemble, on distingue :
Les Dinoflagellés
Encore
désignés sous le nom de Péridiniens,
ils
constituent le second groupe le plus important du phytoplancton.
Environ 3000 espèces sont actuellement connues. la plupart de
ces
cellules mesurent quelques dizaines de micromètres. Elles
sont
pourvues de deux flagelles et d'une paroi cellulosique plus ou moins
épaisse constituée de deux ou plusieurs plaques.
Si
beaucoup d'espèces sont autotrophes, près de la
moitié se nourrissent aussi soit de proies pouvant
être
d'autres dinoflagellés, soit de substances organiques
dissoutes.
La
multiplication des Dinoflagellés se fait par simple
bipartition. Au cours de leur cycle vital, certaines espèces forment
des kystes dont la morphologie est totalement diffèrente.
Les Dinoflagellés peuvent secréter des substances
freinant la multiplication d'autres espèces ainsi
que de
Diatomées.
C'est à ce groupe qu'appartiennent une soixantaine
d'espèces de microalgues toxiques. Les unes (genres Gymnodinium et Gyrodinium) sont
mortifères pour le zooplancton ou pour les poissons. Les
autres (genres Dinophysis et Alexandrium)
contaminent les coquillages qui s'en nourrissent et qui accumulant les
toxines deviennent inconsommables pour l'homme.
Au printemps et en été dans les
régions
tempérées, lorsque les conditions favorables sont
réunies (température, ensoleillement,
stabilité
des masses d'eau, forte pluviosité), des
proliférations
massives de microalgues (qualifiées d'efflorescences ou de
blooms ; jusqu'à plusieurs dizaines de millions de cellules
par
litre) surviennent dans certaines eaux côtières
superficielles, entrainant alors un changement de leur couleur ("eaux
colorées"). Les responsables sont le plus souvent des Dinoflagellés ; dans ce cas, les espèces en cause
sont
rarement toxiques. Elles peuvent néanmoins
entraîner la
mort d'invertébrés marins ou de poissons par
asphyxie car
elle induisent une diminution brutale de l'oxygène
disponible.
Quelques espèces courantes :
Prorocentrum
micans. Long. : 42 µm. Espèce cosmopolite.
Prorocentrum tsawwassenense. Huateur : 44 µm. (Espèce décrite en 2008).
Ceratium macroceros.
Long. : 360 µm.
Présence de Diatomées (Proboscia alata, v.
gracillima)
Ceratium tripos.
Long. : 205 µm.
Idem. Espèce cosmopolite.
Idem.
Long. : 255 µm.
Ceratium horridum.
Long. : 148 µm. Espèce cosmopolite.
Ceratium
fusus. Long. : 435 et 450 µm. Espèce principalement côtière.
Ceratium
furca. Long. : 210 µm. Espèce principalement côtière.
Dinophysis sp. aff.
acuminata.
Long. : 48 µm. (serait toxique ?).
Dinophysis tripos. Hauteur. : 103 µm.
Dinophysis tripos ; fin d'une division par bipartition. Hauteur d'une cellule : 103 µm.
Dinophysis caudata. Hauteur : 92 µm.
Protoperidinium sp. (?). Diamètre : 32 µm.
Thèque de Protoperidinium
conicum. Diam. : 68 µm.
Protoperidinium divergens. Diamètre : 50 µm. Espèce princpalement côtière.
Noctiluca scintillans.
Diam. 320-600 µm.
Dinoflagellé atypique: il est dépourvu de
chlorophylle.
Protoperidinium sp. en cours d'enkystement. Hauteur : 55 µm.
Kyste de Dinoflagellé indéterminé. Diamètre : 145 µm.
Une espèce particulière :
Kryptoperidinium foliaceum
est une espèce planctonique commune dans divers environnements (eaux marines,
saumâtres...). Ce Dinoflagellé possède dans sa cellule une
diatomée endosymbiotique. Isolée du
cytoplasme du dinoflagellé par une membrane. La diatomée
possède son noyau, ses chloroplastes et ses organites
cellulaires mais, dépourvue
de frustule, elle a une morphologie lobée. Les deux organismes
assurent indépendamment leurs fonctions. Ce dinoflagellé
possède un à plusieurs stigmas rouges. Cette structure dériverait des plastes perediniens.
Une cellule à un stigma (hauteur : 19 µm) et une cellule à 4 stigmas (hauteur : 20,5 µm).
Une cellule à 2 mises au point différentes (hauteur : 24 µm).
Les Coccolithophoridés
Ces Phytoflagellés sont pourvus de deux flagelles
égaux. Leur taille varie de 1 à 30 µm.
Près de 300 espèces sont actuellement connues. La
membrane cellulaire est couverte de petits
éléments en calcite appelés
coccolithes, dont la forme très variée et
souvent très belle,
révélées par la microscopie
électronique à balayage, est propre à
chaque espèce. De nature calcaire, les coccolithes sont
élaborés à partir du dioxyde de
carbone dissous dans l'eau. Présentes dans toutes les mers
et océans, ces algues sont surtout abondantes dans les mers
chaudes où leur concentration peut atteindre un demi-million
par litre d'eau. Après la mort, les coccolithes tombent sur
le fond marin. Sur le plateau continental d'Europe occidentale, on
estime que environ cent mille tonnes de calcite se déposent
ainsi par an. L'accumulation des coccolithes a conduit dans le
passé (au Jurassique et au Crétacé)
à la formation de roches calcaires et notamment de la craie.
Des microalgues diverses pourvues de
un à quatre flagelles
Certaines
de ces algues sont nues, d'autres portent des "écailles" ou
possèdent un "squelette" externe. Les flagelles sont plus ou
moins longs. Les espèces de cet ensemble, pourvues
de chlorophylle, se différentient entre autre par la
présence (Chromophytes) ou non (Chlorophytes) de pigments
supplémentaires. Parmi les premières mentionnons
les Chrysophycées, les
Prymnésiophycées et les Dictyophycées,
de couleur jaune ou brune, et parmi les secondes, les
Chlorophycées et les Prasinophycées, de couleur
verte. Beaucoup sont de très petite taille (moins d'un µm) et
leur étude nécessite l'usage d'un microscope
électronique. En outre, elles sont fragiles et difficiles
à conserver de sorte qu'elles sont mal connues. Consommant
des bactéries, elles servent de nourriture à des
Protozoaires ciliés, à des Invertébrés
planctoniques ainsi qu'à
des larves diverses.
Une
microalgue Chrysophycée. Elle possède un flagelle et
un"squelette" externe en silice. Lors d'un bloom, elle peut entrainer
une mortalité de poissons :
Dictyocha speculum.
Largeur totale du "squelette" : 30 µm.
Stade non motile (phycome) d'une espèce de Prasinophycée.
A maturité il libérera plusieurs cellules mobiles
équipées de 4 flagelles :
Phycome de Halosphaera sp. (viridis ?). Diam. : 600 µm.